The top end

Publié le par Anne et Tibo

Comme dirait Manu, on se plaint un peu quand même, nous les p’tits baroudeurs au pays de ceux qui ont la tête en bas… Une fois trop d’eau, une fois pas assez… J’admets l’audace de la plainte. Surtout lorsque l’on sait le fin mot de l’histoire…

La « méga-canicule » était bien là, pour nous vider de notre énergie dès les premiers rayons de soleil et user de notre patience en incitant joyeusement des multitudes de mini-mouches nerveuses à nous tourbillonner autour du visage. Ce qu’il vous faut savoir, c’est que dans le désert, Madame Météo ne vous laisse pas de répit et vous inflige une température constante de l’aube au crépuscule… Seulement quelques pauvres décimales de degrés en moins, le temps de quelques dizaines de minutes, un peu après l’heure fatale de Cendrillon… De quoi passer sa nuit à la recherche d’une bouffée d’air frais, d’une petite brise matinale… qui ne viendra en fait jamais.

Mataranka 3Pendant que nous poursuivions inlassablement notre voyage sur routes « partiellement » bitumées et bordées d’herbes sèches, une petite centaine de kilomètres au sud de Katherine, une bifurcation hasardeuse nous saute à nouveau aux yeux, un peu comme pour la Savannah Way (« tiens, c’est marrant, allons voir ce qu’il se passe par là-bas… »). Cette fois, c’est la petite bourgade de Mataranka qui nous interpelle, avec ses « bassins thermaux » qui semblent complètement insensés dans la région. Et pour cause, en plein milieu de nulle part, à l’arrière d’un camping fréquenté par des kangourous bien sociables et gourmands, l’Esley National Park ouvre ses portes sur des immenses palmiers... Devant nous, un trésor inestimable et tant rêvé ces derniers temps : un oasis.

Le temps de savourer cette douce offrande de la nature ; baignade à la tombée de la nuit avant l’heure fatidique d’attaque des moustiques pour le moins casse-couilles, puis au réveil, puis c’est à nouveau le départ vers la fameuse Katherine où nous attend la Katherine River et ses quatorze gorges orangées et abruptes. Nous ne nous aventurerons que dans la première, à bord de notre canoë biplace. Mais le spectacle est déjà étonnant et plus ou moins « canyonnesque » (pardonnez cet écart linguistique mais c’est le seul mot qui soit venu à nos esprits engourdis).

PA270063La rivière est en ce moment peuplée de crocodiles d’eau douce (les Freshwater, espèce endémique de l’Australie). Ils sont petits (3 mètres au max)… Ils sont amusants avec leur museau taillé en pointe pour fendre l’écume… Ils sont capables de galoper comme des lapins… Et surtout, ils sont beaucoup  moins dangereux que leurs cousins les crocodiles d’estuaires. Ces derniers, également appelés crocodiles d’eau salée (ou Salties de leurs doux surnoms), sont plutôt agressifs… Ils aiment à se délecter de touristes trop opportunistes. Heureusement pour nous, et au grand damne de Crocodile Dundee, si tant est qu’il existe, ces charmantes petites créatures ne se montreront pas avant l’arrivée des grosses pluies et la montée des eaux.

 

PA270080Malgré notre persévérance et notre calme olympien, dans le maniement de la pagaie, à l’approche de taches aquatiques sombres, nous n’aurons pas la chance d’observer beaucoup de crocodiles… Un bébé en pleine sieste se laissera tout de même approcher, peu avant que notre promenade ne s’achève…

Une journée peu commune… Sauf pour ceux qui auraient l’habitude de se baigner dans une rivière peuplée de crocodiles… (Ca fout quand même les jetons).

PS : Nouvelles photos dans Outback et Katherine River & Edith Falls

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M
<br /> Je suis une star! Je rentre dans l'histoire de l'Australie! Mon nom est cité! Hourra!!<br /> Du coup, si vous vous faites bientôt mortellement croquer par je ne sais quel ornithorynque exotique (où un bébé croco), je m'engage à porter plainte contre eux et à les mordre en retour, le cas<br /> échéant. Faites attention quand même!<br /> <br /> <br />
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X
<br /> Un pays où je rêve d'aller depuis des années. Merci de me donner cet avant goût. J'adore vous lire.<br /> Kangouroad again à vous,<br /> <br /> <br />
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